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A Gaza, le Hamas fait état de dix-neuf personnes tuées par des tirs lors d’une distribution d’aide

Le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, a fait état, samedi 23 mars, de dix-neuf personnes tuées alors qu’elles attendaient une distribution d’aide aux abords de la ville de Gaza, par des tirs qu’il attribue à l’armée israélienne.
Un précédent bilan du ministère, plus tôt dans la journée, faisait état de neuf morts. Dans un communiqué, le ministère mentionnait aussi « des dizaines de blessés par des tirs de chars et obus de l’armée d’occupation israélienne », au moment où « ils attendaient des camions d’aide au rond-point de Koweït », aux abords de la ville de Gaza.
« Les blessés ont été transportés à l’hôpital Baptiste-Ahli », a dit Mahmoud Basal, un porte-parole de la défense civile à Gaza, décrivant « des blessures très sérieuses, certaines blessures par éclat d’obus ».
« Les informations affirmant que les forces israéliennes ont attaqué des dizaines de Gazaouis près d’un convoi d’aide sont incorrectes », a affirmé l’armée israélienne dans un communiqué. Selon « de premiers éléments », « il n’y a pas eu de frappe aérienne contre le convoi ni de tirs par des forces [israéliennes] sur les gens près du convoi d’aide », a-t-elle ajouté.
Le 15 mars, le ministère de la santé du Hamas avait déjà fait état de vingt morts et de plus d’une centaine de blessés à la suite de « tirs israéliens » dans des circonstances similaires, dans le même secteur. Le lendemain, l’armée israélienne avait évoqué des tirs de « Palestiniens armés », niant ces accusations. Le 29 février, une distribution d’aide avait aussi tourné au drame dans l’ouest de Gaza, faisant plusieurs dizaines de morts, selon le ministère.
Samedi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en visite à la lisière de la bande de Gaza, a de nouveau appelé à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, pour mettre fin au « cauchemar » dans ce territoire palestinien au bord de la famine. M. Guterres s’est rendu côté égyptien de la ville frontalière de Rafah, où il a dit être venu pour attirer l’attention sur la « douleur » des habitants de Gaza, prisonniers d’« un cauchemar sans fin ».
Les affrontements ne connaissent aucun répit à travers la bande de Gaza, notamment à l’intérieur et autour de l’hôpital Al-Shifa de la ville de Gaza, où l’armée israélienne a entamé lundi une opération avec des dizaines de véhicules blindés sur la base d’informations indiquant, selon elle, que l’hôpital était utilisé par « des terroristes haut gradés du Hamas ». Elle a affirmé samedi avoir tué en tout plus de 170 combattants palestiniens et arrêté des centaines de suspects.
Le Monde avec AFP
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